Mettons la santé menstruelle au cœur du débat politique.

Nous vivons dans un état de droit, la santé publique en est un !

Il est temps d’aller plus loin, plus fort, de changer d’échelle, d’accélérer pour faire de la précarité menstruelle un sujet de société et une grande cause nationale du quinquennat.

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Lutte contre la précarité menstruelle
par les professionnels de la santé féminine

Parce que c’est un sujet qui mérite tellement plus que du greenwashing social.
Parce que nous allons voter dans quelques jours pour nos futur.e.s parlementaires et qu’un gouvernement sortira de ces urnes.
Parce que l’on touche à l’intérêt général et à la santé publique.
Parce que cela concerne près de 2 millions de femmes chaque mois.
Parce que l’on parle législation, pouvoir d’achat, réglementation européenne, intimité, hygiène, sécurité, traçabilité mais aussi économie…
Parce qu’il faut en finir avec le tabou des règles et le faire voler en éclat.
Parce qu’il est anormal, en 2022, de voir des collégiennes ou lycéennes, ne pas pouvoir changer leur protection hygiénique au cours de la journée, au risque d’un choc toxique parfois mortel.
Parce qu’il est intolérable de voir des étudiantes devoir choisir entre leur budget alimentaire et leur budget hygiène.
Parce qu’il est pénible de devoir utiliser du papier toilette au travail pour se protéger quand vos règles arrivent sans prévenir ou sont plus abondantes que prévu.

Pour toutes ces raisons, ambitions et indignations, il nous parait vital de poser la lutte contre la précarité menstruelle, qui nous unit et nous réunit au quotidien en tant que professionnels, comme un droit fondamental qui doit être au cœur du débat démocratique et politique que nous vivons en ce moment. Nous vivons dans un Etat de droit. La santé publique en est un.
Si l’on voit désormais des collèges, lycées ou entreprises s’équiper de distributeurs de serviettes ou de tampons, ces excellentes initiatives relèvent souvent de la bonne volonté d’un dirigeant ou d’un élu. Il est temps d’aller plus loin et plus fort. De changer d’échelle. D’accélérer. Cela, seule la puissance publique peut l’insuffler, l’accompagner. L’heure n’est donc plus aux incantations, mais aux actions. Elles sont assez simples à mettre en œuvre.
En premier lieu, l’évidence : communiquer à grande ampleur, massivement, pour sensibiliser, vulgariser, alerter sur la précarité menstruelle pour en faire un sujet de société.
Deuxième étape, cruciale, l’accompagnement financier pour accélérer le déploiement sur l’ensemble du territoire, des distributeurs de protections hygiéniques dans les établissements scolaires et d’enseignement supérieur, dans les entreprises, administrations, collectivités, hôpitaux, toilettes publiques, restaurants, salles de sport… En faire, en somme, une grande cause nationale du quinquennat.
Troisième point, règlementaire enfin, à deux niveaux. Le projet de décret préparé par le gouvernement pour contraindre les fabricants à indiquer « la composition précise, exhaustive, en transparence » des « produits d’hygiène et de protections intimes » annoncé pour le 1er janvier 2023 est une excellente nouvelle. C’est une première étape et il faudra que les futur.e.s parlementaires aillent plus loin en interdisant les produits comme les adjuvants ou les parfums, potentiellement toxiques ou irritants. Second niveau, celui de l’Europe, puisque la France est à la tête de la Présidence de l’Union européenne jusqu’à la fin du mois. Faire évoluer la réglementation européenne des protections d’hygiène féminine pour plus de transparence, de sécurité, de qualité pour les utilisatrices… Aujourd’hui, nous sommes nombreux à dépenser de l’énergie et faire des investissements pour faire bouger les lignes alors qu’il suffirait d’ajouter deux petits mots dans le règlement européen 2017/745/UE. Deux petits mots qui changeraient l’Histoire…
Quelques pays, comme le Canada ou les USA, considèrent les tampons et les cups comme des dispositifs médicaux, contrairement à l’Europe qui les considère comme des produits de grande consommation. Cette classification européenne, en tant que dispositifs médicaux, permettrait d’élever le niveau d’exigence sur la sécurité et le contrôle de ces produits, pouvant engendrer des risques graves (choc anaphylactique) liés à leur mauvaise utilisation. Dans la liste des groupes de produits n’ayant pas de destination médicale prévue, mais considérés comme des dispositifs médicaux, les lentilles oculaires en font, elles, partie. Quand il est actuellement écrit « lentilles de contact ou autres articles destinés à être introduits dans l’œil ou posés sur l’œil », il suffirait d’y ajouter la notion de « muqueuse » et le mot « vagin » afin que l’ensemble des protections intimes soient considérés comme des dispositifs médicaux : « Lentilles de contact ou autres articles destinés à être au contact des muqueuses de l’œil ou du vagin. »
Madame La Première ministre. Mesdames et Messieurs les futur.e.s parlementaires, secrétaires d’Etat, ministres. Mettre des mots sur un tabou permet d’éveiller les consciences mais également de lever des freins superflus pour démocratiser des solutions existantes aux maux les plus insidieux.

Tribune signée par

Clarisse Le Court, Fondatrice et CEO – LABORATOIRE CLARIPHARM
Jeanne Séguéla-Bouchet, Associée fondatrice – FAVA
Evelyn Gil-Passet, Associée fondatrice – FAVA
Dorothée Barth, Co-fondatrice – JHO
Coline Mazeyrat, Co-fondatrice – JHO
Laure-Anna GALEANDRO-DIAMANT, Présidente et fondatrice – ASSOCIATION BULLES SOLIDAIRES
Mélanie Dulize, Présidente – FÉMINITÉ SANS ABRI
Abdelaali El Badaoui, Président Fondateur – BANLIEUES SANTÉ
Rajaa Moussadik, FRANCE DU COEUR
Mona AMIROUCHE, Co-fondatrice – BANLIEUES SCHOOL
Camille Perlès, CAFÉ DES FEMMES
Chantal Fabre Clergue, Sage-Femme spécialisée en rééducation périnéale – LES BALEINES BLEUES
Dr Thierry Harvey, Président Solipam, Président RSPP, Chef de service Maternité GH DIACONESSES CROIX ST SIMON
Professeur David NOCCA, Praticien hospitalier, Responsable de l’équipe médicale Chirurgie bariatrique et métabolique – CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE MONTPELLIER