On souligne une augmentation de l’intérêt concernant les conséquences de nos habitudes de consommation et de sa production associée, en particulier en ce qui concerne les produits à usage unique, tels que les protections menstruelles. Ces produits sont devenus une préoccupation en raison de leur contribution significative aux déchets ménagers et de leurs impacts sociaux, économiques et environnementaux.
Taux de consommation et production de déchets :
Si on les compare aux produits réutilisables, les protections menstruelles à usage unique dominent encore le marché. Leur production en Europe a même progressivement augmenté ces dernières années. Parmi les 28 États membres de l’UE, les statistiques montrent que, en 2017 plus de 49 milliards de protections menstruelles ont été vendues. Ce qui génère annuellement environ 590 000 tonnes de déchets soit l’équivalent de 58 tours Eiffel.
Impacts environnementaux :
Les protections menstruelles à usage unique ont un impact significatif sur le réchauffement climatique. Leur composition complexe et la présence de matières organiques rendent leur recyclage difficile et coûteux, conduisant principalement à leur enfouissement (87 %) ou à leur incinération (13 %) en Europe. Cela entraîne des conséquences environnementales néfastes, telles que la pollution des nappes phréatiques et des émissions de gaz à effet de serre.
La pollution engendrée par ces produits passe également par l’élimination des protections à usage unique après leur utilisation. Les protections périodiques à usage unique se retrouvent parmi le TOP 10 des déchets les plus retrouvés sur nos plages en 5e position. On sait que 41% des femmes qui ont leurs règles jettent leurs tampons dans les toilettes, et 39% y jettent leurs serviettes .* Cette mauvaise pratique à un impact considérable car ces produits mettent environs 450 ans pour se dégrader dans le milieu naturel .
*Chiffre tiré de l’étude « Livre blanc » réalisée par Initial sur 14000 femmes dans 8 pays.
De plus la pollution de l’eau causée par ces déchets menstruels peut entraîner des problèmes graves, tels qu’une augmentation des risques de contaminations bactériologiques (par exemple, E. coli) et virale des eaux côtières. L’utilisation d’eau contaminée ou tout contact avec elle peut accroître les risques de contracter des maladies telles que l’hépatite, le choléra, le typhus, la shigellose, ainsi que de provoquer des diarrhées ou des éruptions cutanées.
Impacts économiques pour les administrations publiques :
Coût liés au traitement de ces déchets menstruels
Le traitement de ces produits engendre des coûts importants notamment pour la gestion de ces déchets. Néanmoins les données chiffrées concernant le traitement en centre de déchets et opaque et varie seulement le mode de gestion : Incinération, Enfouissement, Traitement biomécanique.
Coûts liés aux déchets menstruels présents sur les plages
Comme il est précisé dans la partie précédente, les protections menstruelles et les lingettes jetables comptent parmi les 10 produits en plastique à usage unique les plus fréquemment retrouvés sur les plages de l’UE. Les coûts financiers induits par les déchets marins peuvent être divisés en trois grands groupes :
- les coûts financiers réels liés aux frais engagés : nettoyage des plages, dépannage des machines obstruées, prises en charge hospitalières dues aux répercussions sur la santé humaine, etc. ;
- les coûts financiers occasionnés par les pertes de production ou de revenus : réduction des populations de poissons et pollution provoquée par la pêche entraînant une baisse des revenus du secteur halieutique, pertes de recettes du secteur touristique, etc. ;
- les coûts financiers associés au bien-être social : répercussions sur la santé humaine, perte de valeurs esthétiques et culturelles
Coût liés aux déchets menstruels dans les réseaux d’eau usée
Le rejet de protections menstruelles dans les eaux usées cause d’importants dommages aux réseaux d’égouts. Cela provoque des obstructions, des engorgements, des pannes de pompe, et perturbe les capteurs électroniques, entraînant une augmentation de la fréquence des opérations de maintenance et des coûts d’exploitation considérables. Ces coûts de maintenance, de dépannage et d’élimination des déchets dans les stations d’épuration des eaux usées sont estimés entre 500 millions et 1 milliard d’euros par an pour l’Union européenne. Ils sont répartis entre les consommateurs et se reflètent dans leur facture d’eau, qu’ils utilisent ou non ces produits.
Produits à usage unique, comment choisir des options plus respectueuses ?
Les protections à usage unique sont aujourd’hui les protections les plus utilisées (77%) par les personnes menstrué.es. Il est donc primordial de trouver des solutions plus écologiques et respectueuses de l’environnement. Le Laboratoire Claripharm propose aujourd’hui au sein de sa gamme de protections hygiéniques des protections à usage unique 100% coton bio certifiées GOTS (Global Organic Textile Standard). Nos protections que ce soit les serviettes ou les tampons sont hypoallergéniques et cliniquement testées comme non irritantes, pour respecter la zone intime. Ces protections ne présentent aucune substance controversée ou extractibles : sans parfum, sans pesticide, sans OGM, sans viscose, sans colorant et sans agent blanchissant (coton non blanchi au chlore).
Protections certifiés GOTS :
Le Laboratoire Claripharm a décidé de certifier Global Organic Textil sa gamme de produits à usage unique. Les tampons et serviettes que nous proposons sont certifiés GOTS, ils sont composés à 100% de coton biologique.
Ce label certifie :
- Une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Le coton est une des cultures qui utilise le plus de pesticides, en revanche la production du coton bio est sans pesticides. Cette agriculture bio implique une rotation des cultures pour une meilleure fertilité des sols, donc une consommation d’eau plus faible.
- Un produit minimisant les risques sur la santé des utilisatrices. L’utilisation des intrants chimiques est fortement restreinte et un recours aux plantes leurres et aux insecticides est utilisé, pour répondre aux exigences de non-toxicité et de biodégradabilité.
- Des conditions de travail dignes, se basant sur les règles fondamentales de l’Organisation International du Travail.
Protections à usage unique vs protections réutilisables :
Les produits réutilisables présentent des avantages environnementaux et économiques par rapport aux produits menstruels jetables. Des calculs ont été réalisés en interne par le Laboratoire CLARIPHARM pour déterminer l’économie de ressources effectuée si vous privilégiez le port d’une cup par rapport à des serviettes hygiéniques jetables. Vous utiliserez environ 367 fois plus d’eau, consommerez 5 fois plus d’énergie et émettrez 480 plus de déchets en un an si vous utilisez des serviettes hygiéniques réutilisables par rapport à l’utilisation d’une cup.
Ci-dessous le tableau présente la consommation de ressources effectuer en un an, par type de protection.
À chacune sa protection :
Chaque femme à ses problématiques, chaque anatomie et pratiques sont différentes. Il convient donc à chacune d’utiliser la protection qui s’adaptera le mieux aux différentes problématiques :
Néanmoins il est important d’être vigilant sur la composition des produits utilisés au contact des muqueuses. Certaines protections contiennent des parfums pouvant contenir des composés chimiques cancérogènes, neurotoxines, produits irritants, perturbateurs endocriniens et produits reprotoxiques. Ces produits peuvent interférer au niveau de l’équilibre entre les bonnes et les mauvaises bactéries ou modifier l’équilibre de pH la flore utérine.
Cependant, les produits réutilisables ne conviennent pas à toutes les personnes ni à toutes les situations. Par exemple, les personnes sans domicile fixe ou les réfugiés peuvent avoir du mal à accéder à des installations sanitaires ou à laver leurs produits réutilisables. La stigmatisation des menstruations peut également être un obstacle. Il est nécessaire de choisir la protection appropriée en tenant compte à la fois de sa santé et de l’impact sur l’environnement que celle-ci peut causer tout au long de son cycle de vie.
Cet article vise à sensibiliser aux différentes alternatives pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés sur plan environnemental en matière de produits menstruels.
-
Types de protections menstruelles utilisées entre Avril 2020 et Avril 2021 en France selon 1010 répondantes à une étude de l’IFOP-Intima (Statista, Mai 2021).