Gynécologie & intimité féminine

Le fibrome utérin : qu’est-ce que c’est ?

Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes de taille variable qui se forment au sein de l’utérus. Ce sont des tumeurs constituées de cellules musculaires qui se développent entre la puberté et la ménopause, période dite d’activité génitale. Leur croissance est due à un déséquilibre des hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone). On recense plusieurs types de fibromes selon leur localisation :

  • Les fibromes sous muqueux qui se situent dans l’endomètre
  • Les fibromes intra-muraux ou interstitiels situés dans le muscle utérin
  • Les fibromes sous séreux qui se développent dans la séreuse péritonéale
  • Et les autres fibromes, qu’on retrouve dans la cavité utérine

Il existe une classification appelée FIGO 2011 qui cartographie la localisation des fibromes utérins.

Les fibromes utérins peuvent être asymptomatiques, c’est-à-dire n’entraîner aucun signe/symptôme, notamment quand ils sont de petite taille et situés à distance de la muqueuse et de la cavité utérine. Cependant, lorsqu’ils sont volumineux, les fibromes entraînent plusieurs symptômes tels que :

Quelles sont les causes des fibromes utérins ?

Les causes de développement d’un fibrome utérin sont encore inconnues, mais il existe plusieurs facteurs de risque. Les hormones, les prédispositions génétiques, l’obésité ou encore la nulliparité (fait de ne jamais avoir accouché ou menée une grossesse à terme) sont des éléments déclencheurs de la formation d’un fibrome utérin. La consommation d’alcool, une carence en vitamine D, être d’origine africaine ou afro-américaine et avoir eu ses premières règles avant 12 ans augmenteraient aussi le risque de développer un fibrome.

Comment diagnostiquer des fibromes utérins ?

On estime que 2 femmes sur 3 seront touchées par un fibrome dans leur vie. Afin de le diagnostiquer, il faut réaliser un examen gynécologique. Cela peut être une échographie endovaginale (on introduit une sonde dans le vagin afin de pouvoir explorer la cavité utérine) ou bien une échographie abdomino-pelvienne (examen d’imagerie médicale qui permet de visualiser les organes de l’abdomen et du pelvis). Une hystéroscopie (introduction d’une caméra pour visualiser la cavité utérine) est la méthode d’exploration préférée afin de diagnostiquer plus facilement les fibromes utérins.

Lorsque les fibromes utérins sont asymptomatiques, ils ne nécessitent pas de traitements, uniquement une surveillance. Une échographie peut être réalisée tous les ans pour s’assurer que les fibromes ne grossissent pas ou qu’ils ne déclenchent pas de symptômes. Dans le cas contraire, des traitements médicamenteux ou de la chirurgie sont requis. Les traitements seront choisis avec la patiente selon son âge, ses symptômes, le nombre de fibromes, leur localisation et leur taille et selon l’éventuel désir de grossesse. Bien qu’aucun traitement ne fasse disparaître les fibromes, voici les principaux traitements médicamenteux qui permettent de réduire les symptômes :

  • Les progestatifs qui sont réputés pour ralentir le développement des fibromes mais ils ne modifient pas leur volume.
  • Les médicaments analogues des gonadotrophines (GnRH) qui freinent la production d’œstrogènes et indiqués dans le cas de fibromes très volumineux.
  • Les médicaments hémostatiques utilisés en cas de saignements abondants, ces médicaments traitent les symptômes et non la maladie.
  • Tout comme les médicaments hémostatiques, les anti-inflammatoires traitent les symptômes et permettent de lutter contre les douleurs pelviennes.

Lorsque ces traitements sont inefficaces ou insuffisants, une intervention chirurgicale peut être indiquée. On retrouve :

  • L’embolisation qui consiste à injecter un produit dans les vaisseaux sanguins/artères qui alimentent le fibrome pour les obstruer et priver le fibrome de sang. Cette opération est réalisée sous anesthésie locale et contribue à réduire les symptômes ressentis.
  • L’endométrectomie qui consiste à détruire l’endomètre. Cette intervention est proposée pour le traitement des menstruations abondantes prolongées associées au fibrome.
  • La myomectomie qui consiste à retirer les fibromes tout en conservant l’utérus. Cette opération permet une grossesse ultérieure mais une récidive est possible dans les 4 à 8 ans après.
  • L’hystérectomie qui consiste à enlever l’utérus ou une partie de celui-ci, elle peut être totale (avec ablation du col de l’utérus) ou subtotale (conservation du col de l’utérus). Cette intervention permet la guérison définitive.

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