Gynécologie & intimité féminine

Vaginisme : Quand le corps se refuse à la pénétration

Pour beaucoup de femmes, la pénétration est source de plaisir. Pour d’autres, le simple fait d’évoquer le mot “pénétration” leur fait peur. Pendant les rapports sexuels, si elles tentent d’avoir une pénétration, leur sexe se contracte de telle sorte que la pénétration est difficile voire impossible. Elles sont envahies par la peur et leur corps se crispe en conséquence. Par la suite, elles ressentent de vives douleurs.

La situation que je viens de décrire a un nom : c’est ce qu’on appelle le vaginisme.

Le vaginisme c’est quoi ?

Il existe deux types de vaginisme qui dépendent du moment de l’apparition du trouble.

On distingue :

  • Le vaginisme primaire qui constitue la forme de vaginisme apparaissant au tout début de la vie sexuelle
  • Le vaginisme secondaire qui constitue la forme de vaginisme qui apparait après une période durant laquelle la sexualité était satisfaisante

Il existe également deux autres types de vaginisme qui dépendent de l’intensité du trouble.

On distingue :

  • Le vaginisme total (ou global) qui se caractérise par l’impossibilité d’insérer quoi que ce soit dans son vagin (pénis, doigt, tampon, spéculum)
  • Le vaginisme partiel (ou situationnel) qui se manifeste lorsque le blocage survient dans certaines circonstances (pendant les rapports sexuels par exemple) et pas dans d’autres (durant l’insertion d’un tampon, d’un doigt ou pendant un examen gynécologique avec un spéculum)

Que le vaginisme soit primaire, secondaire, total ou partiel, les symptômes demeurent les mêmes.

Les différents types de vaginisme

Il existe deux types de vaginisme qui dépendent du moment de l’apparition du trouble.

On distingue :

  • Le vaginisme primaire qui constitue la forme de vaginisme apparaissant au tout début de la vie sexuelle
  • Le vaginisme secondaire qui constitue la forme de vaginisme qui apparait après une période durant laquelle la sexualité était satisfaisante 

Il existe également deux autres types de vaginisme qui dépendent de l’intensité du trouble.

On distingue :

 

  • Le vaginisme total (ou global) qui se caractérise par l’impossibilité d’insérer quoi que ce soit dans son vagin (pénis, doigt, tampon, spéculum)
  • Le vaginisme partiel (ou situationnel) qui se manifeste lorsque le blocage survient dans certaines circonstances (pendant les rapports sexuels par exemple) et pas dans d’autres (durant l’insertion d’un tampon, d’un doigt ou pendant un examen gynécologique avec un spéculum)

Que le vaginisme soit primaire, secondaire, total ou partiel, les symptômes demeurent les mêmes.

Quels sont les symptômes du vaginisme?

Le vaginisme est souvent confondu avec la dyspareunie (terme médical qui désigne les douleurs ressenties au moment de la pénétration). Bien que ces troubles sexuels présentent un symptôme commun qui est la douleur, le vaginisme est un trouble bien distinct qui a des symptômes qui lui sont propres.

Les symptômes sont les suivants :

  • Une peur panique de la pénétration
  • Une contraction involontaire du périnée
  • Des douleurs insoutenables au moment de la pénétration

Le premier symptôme est une peur panique de la pénétration. Cette peur peut se manifester bien avant le début de la vie sexuelle (appréhension de la première fois, peur d’avoir mal et saigner lors de la première fois etc…). Dans l’esprit de la femme souffrant de vaginisme, la pénétration est associée à un danger ou du moins, quelque chose à éviter. Des pensées négatives en rapport avec la pénétration lui viennent alors. Ces pensées ressemblent généralement à celles-ci :

J’ai peur de saigner lors de ma première fois

Si mon partenaire me pénètre je risque d’avoir très mal

“Depuis mon agression/viol je ne laisse plus aucun homme me toucher par peur de revivre ce traumatisme”

“J’ai peur d’être à nouveau forcée”

Mon sexe est beaucoup trop petit pour supporter le pénis de mon partenaire

Ma première fois a été très douloureuse et j’ai peur de revivre la même chose”

“J’ai entendu dire que la première fois fait mal et depuis j’appréhende”

 

Etc…

Toute cette appréhension va avoir des conséquences directes sur le corps de la femme qui souffre de vaginisme. Comme la pénétration est associée à un danger ou quelque chose de négatif, le cerveau va envoyer des signaux au vagin pour empêcher la pénétration d’avoir lieu. Ce processus va enclencher le deuxième symptôme : la contraction réflexe des muscles du périnée.

Comme je l’ai dit plus tôt, le vagin est entouré de muscles censés se décontracter au moment de la pénétration. Lorsqu’on souffre de vaginisme, c’est le processus inverse qui se met en place : Les muscles censés se décontracter vont se contracter de manière réflexe et ainsi “empêcher” la pénétration.

Durant un rapport sexuel, lorsque cette contraction a lieu, le pénis va venir se “heurter” aux parois du vagin comme sur le schéma ci-dessous.

Cette contraction réflexe des muscles du vagin est telle qu’elle va engendrer le troisième symptôme : des douleurs vives et insoutenables.

Brûlures…

Sensation de déchirure…

Impression de ressentir des coups de couteau en bas du ventre…

Les douleurs peuvent se manifester de différentes façons. Ce qui est sûr, celles-ci sont très intenses.

Lorsque je souffrais de vaginisme, les douleurs que je ressentais me donnaient toujours l’impression d’être déchirées de l’intérieur. Au fur à mesure des rapports, c’est comme si elles s’intensifiaient davantage.

Tout ce mécanisme de peur – contraction – douleurs ne se met pas en place par hasard. Le vaginisme est peut-être dû à une ou plusieurs causes dont je vais parler dans les prochaines lignes.

Quelles sont les causes du vaginisme?

Lorsque les femmes souffrant de vaginisme consultent un spécialiste c’est la piste physique qui est examinée en premier. Et pourtant, les causes du vaginisme sont majoritairement d’origine psychologique. Les causes physiques existent également mais elles sont plus rares.

Je vais énumérer premièrement des causes psychologiques du vaginisme.

Les causes psychologiques du vaginisme

Parmi ces causes psychologiques figurent :

  • Une éducation sexuelle stricte : Certaines femmes qui ont reçu une éducation sexuelle stricte, taboue peuvent développer une image très négative de la sexualité. Celles-ci peuvent éprouver une réticence à avoir des rapports sexuels à cause d’interdits moraux comme “Le sexe c’est mal”, “Les femmes qui couchent sont des femmes faciles”, “ll faut rester vierge jusqu’au mariage” “Il faut éviter les hommes à tout prix”, “Si tu veux te faire respecter, tu ne dois pas te donner à n’importe qui” etc…
  • Des traumatismes sexuels : Dans cette catégorie figurent les viols, agressions sexuelles, attouchements sexuels, violences gynécologiques et obstétricales et excisions. Dans de tels cas, la zone intime a été traumatisée et sur le plan psychologique, une phobie de la pénétration peut se développer. Un mécanisme de défense se met alors en place pour empêcher la pénétration et en quelque sorte “protéger” la femme ayant été victime de ces traumatismes.
  • Une méconnaissance de son anatomie : Une vision erronée du corps peut causer du vaginisme. Il n’est pas rare que les femmes qui souffrent de vaginisme n’aient jamais observé leur sexe. Pour la plupart, elles s’imaginent avoir un sexe « trop petit»,  « trop étroit », « sombre » « rigide » parfois même « dégoûtant » par lequel aucun objet ne peut rentrer.
  • Une relation de couple problématique : Une relation de couple au sein de laquelle la femme n’est pas pleinement épanouie (notamment à cause de violences physiques, psychologiques, verbales, sexuelles) peut à la longue être à l’origine d’un véritable blocage non seulement sur le plan émotionnel mais aussi sur le plan sexuel chez la femme qui en est victime.
  • Une peur de la pénétration : Qu’il y ait eu un traumatisme ou non, la pénétration peut être vécue comme une véritable intrusion. Certaines femmes craignent la pénétration car elles ne supportent pas d’insérer un corps étranger dans leur propre corps.
  • Du stress et de l’anxiété : Contrairement à ce qu’on peut penser, le corps et l’esprit sont étroitement liés. Il n’est pas rare que l’état psychologique se manifeste physiquement sous la forme de symptômes comme des douleurs localisées et/ou et des tensions. C’est exactement le cas du vaginisme. Dans ce cas précis, c’est la zone intime qui est source de douleurs et de tensions.
  • Un accouchement difficile et/ou traumatisant : Beaucoup de femmes peuvent développer un vaginisme secondaire à la suite d’un accouchement, surtout si celui-ci a été difficile et/ou traumatisant. La reprise des rapports sexuels peut être très difficile et ainsi engendrer du vaginisme.

Parmi les causes physiques du vaginisme figurent :

  • Des raisons médicales : Parmi celles-ci figurent l’endométriose, la vulvodynie, la vestibulodynie, les infections (mycoses, vaginoses) et les IST. Ces causes médicales (si elles ne sont pas bien traitées) peuvent être à l’origine de douleurs au moment de la pénétration et créer par la suite un véritable blocage au niveau psychologique.
  • Les causes hormonales : Parmi ces causes figurent la sécheresse vaginale, la ménopause, la prise d’un contraceptif ou l’atrophie vaginale. Toutes ces causes peuvent être à l’origine de tiraillements, gênes voire des douleurs pendant les rapports sexuels. Sur le long terme, cela pourra alors être à l’origine d’un véritable blocage au niveau de la pénétration et par conséquent entraîner le vaginisme.
  • Un accouchement sur le plan physique : Il est bien connu qu’un accouchement laisse des séquelles sur le plan physique. S’il y a eu des déchirures au moment de l’accouchement, cela peut causer de fortes douleurs au moment de la pénétration et ainsi entraîner le vaginisme.
  • Une chirurgie ou une consultation pelvienne douloureuse : Dans le cas d’une épisiotomie mal cicatrisée par exemple, il est possible que la femme l’ayant subi ressente des douleurs au moment de la pénétration et développe un blocage au niveau de la pénétration.
  • Un manque de lubrification : Un manque de lubrification peut causer de manière ponctuelle des gènes et des douleurs au moment de la pénétration. Cela peut engendrer, sur le long terme, du vaginisme.

Le vaginisme est un trouble sexuel encore méconnu du monde médical. Beaucoup de femmes qui souffrent de vaginisme ne savent pas qu’il existe des solutions pour guérir du vaginisme par manque d’information. C’est la raison pour laquelle je vais vous délivrer dans les prochaines lignes les solutions concrètes pour guérir définitivement du vaginisme.

Quelles solutions pour guérir du vaginisme ?

Oui, il existe des solutions pour guérir du vaginisme. Parmi celles dont je vais vous parler, il y en a qui ont fonctionné pour moi.

Petit rappel : Le vaginisme étant à la fois un trouble sexuel psychologique et physique, je vous invite fortement à avoir une approche disciplinaire en consultant des spécialistes pour traiter l’aspect psychologique et d’autres professionnels pour traiter l’aspect physique.

 

Je vais d’abord vous parler des solutions qui fonctionnent pour traiter l’aspect psychologique du vaginisme.

Ces solutions sont les suivantes :

  • La psychothérapie ou la sexothérapie. Ces thérapies peuvent être effectuées par un psychologue, un sexologue ou un sexothérapeute. Le but de ces thérapies est de vous aider à prendre conscience des blocages que vous avez par rapport à la sexualité et la pénétration, les comprendre et vous en débarrasser petit à petit.

Pour ma part, j’avais effectué une psychothérapie avec un psychologue qui faisait partie de la médecine préventive de mon université. Cela m’avait permis de parler pour la première fois d’un traumatisme sexuel vécu dans mon enfance. J’ai pu accepter ce qui m’était arrivé et guérir de cette blessure qui était restée béante jusqu’à l’âge adulte.

 

  • L’hypnothérapie est également efficace pour traiter l’aspect psychologique du vaginisme. Des séances d’hypnothérapie vous permettront de venir à bout de vos blocages, cette fois-ci, par le biais de l’hypnose. L’hypnothérapeute est aussi un spécialiste habilité à travailler sur les traumatismes (s’il y en a).

Pour guérir du vaginisme, j’avais également effectué une seule séance d’hypnothérapie. La séance était très puissante et elle m’avait permis d’atténuer la peur panique de la pénétration que j’avais (Les séances d’hypnose sont très peu voire pas du tout remboursées par la Sécurité Sociale).

 

  • Le coaching peut également aider sur le plan psychologique. Contrairement à ce qu’on peut penser, le coaching peut aider à la guérison de certains troubles sexuels. Le coaching est une méthode qui permet de prendre conscience de ses blocages.

J’ai moi-même testé le coaching dans mon processus de guérison grâce à l’aide d’un programme de guérison basé sur une méthode de guérison globale qui prend en charge à la fois le corps, l’esprit, l’âme et les émotions. Grâce à ce programme j’ai pu prendre conscience de tous les blocages et toutes les croyances que j’avais par rapport à la sexualité. J’ai également pu me reconnecter à mon corps et mes émotions. Pour en savoir plus sur ce programme de guérison, je vous invite à cliquer ici.

 

  • La PNL (ou Programmation neuro-linguistique) est un procédé qui a pour fonction de reprogrammer le cerveau afin qu’il adopte des comportements, habitudes pour aider dans l’atteinte d’objectifs. Cette méthode est souvent utilisée dans le cadre d’une thérapie mais elle peut l’être également dans le cadre du coaching. La PNL peut aider dans le cadre du vaginisme car dans la majorité des cas, le vaginisme est d’origine psychologique. Pour venir à bout de ce blocage, il y a certaines attitudes à adopter (prendre le temps d’explorer son corps, accueillir sa peur, prendre le temps de bien respirer, écrire ou prononcer des affirmations positives par exemple) qui vont permettre d’aller vers la guérison.

Il existe aussi des solutions d’ordre physique qui fonctionnent.

Ces solutions sont les suivantes :

  • La rééducation périnéale que vous pouvez effectuer chez une sage-femme ou un kinésithérapeute. Souvent préconisées pour les femmes ayant accouché. Les séances de rééducation périnéale peuvent aider les femmes souffrant de vaginisme. Cette rééducation a pour but de vous faire prendre conscience de votre périnée et ainsi apprendre à le décontracter de plus en plus facilement.
  • Les dilatateurs vaginaux sont aussi efficaces pour traiter le vaginisme sur le plan physique. Ceux-ci sont des dispositifs médicaux de forme conique qui ont pour but de traiter certaines dyspareunies (terme médical qui désignent les douleurs ressenties lors des rapports sexuels) dont le vaginisme. Ils se présentent sous différentes tailles pour faciliter la progression (voir image ci-dessous). Ces dilatateurs vont vous permettre de détendre progressivement les muscles de votre périnée et ainsi habituer votre corps à une pénétration indolore.

Pendant mon processus de guérison, j’ai utilisé des dilatateurs vaginaux. Au début, ces derniers me faisaient peur mais au fur à mesure de leur utilisation, j’étais de plus en plus à l’aise.  

Pour une utilisation optimale, je vous invite à :

  • Les nettoyer avant et après chaque utilisation
  • Les passer sous l’eau froide
  • Les lubrifier (avec un lubrifiant ou une huile végétale type huile d’amande douce)
  • Vous trouvez dans un endroit calme, paisible et adopter une position confortable (allongée sur votre lit, assise ou debout le pied posé sur une chaise par exemple)

  • Le massage du périnée est aussi une méthode qui permet de traiter le vaginisme sur le plan physique. Ce massage consiste à insérer son pouce à l’entrée du vagin et faire des demi-cerles dans le sens des aiguilles d’une montre tout en effectuant des pressions sur les parois du vagin. Effectué régulièrement, ce massage vous permettra de détendre petit à petit les muscles du périnée.

NB : Pour ce massage, je vous conseille d’utiliser une huile végétale (par ex : huile d’amande douce).

J’espère que cet article vous permettra d’en savoir un peu plus sur le vaginisme et de prendre conscience qu’il se guérit bien et qu’il existe des solutions pour s’en sortir !

À bientôt !

Article rédigé par Monica, rédactrice pour le blog https://jeguerisduvaginisme.com/

Article similaire