Les protections hygiéniques internes : « insérées dans le vagin », comme les tampons et les coupes menstruelles font l’objet d’analyses par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) depuis plusieurs années.
En 2019, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a réalisé une nouvelle enquête dans le secteur des protections périodiques.
Au cours de cette enquête, 19 références ont été analysées (tampon et coupe menstruelle).
Ces produits sont soumis aux dispositions générales du code de la consommation, en particulier l’obligation générale de sécurité.
Les fabricants doivent notamment :
- Apporter une information claire aux utilisatrices pour leur permettre de les utiliser en toute sécurité.
- S’assurer de la sécurité des produits (composition, fabrication).
Par ailleurs, des analyses complémentaires ont été réalisées sur 9 échantillons de produits, pour vérifier l’absence de libération de substances chimiques préoccupantes, telles que les phtalates et autres plastifiants. Ses substances pouvant passer dans l’organisme via la muqueuse vaginale.
Qu’en est-il des tampons ?
Les tampons peuvent contenir des substances toxiques telles que les dioxines, furanes et les phtalates (DnOP).
Selon les fabricants de tampons : «les substances détectées dans les protections intimes ne sont pas ajoutées intentionnellement.»
- Elles seraient alors :
- Issues d’une contamination des matières premières (ou des produits finis),
- Formées lors des procédés de fabrication (ex. blanchiment, collage).
Selon L’ANSES :
- Aujourd’hui, la cellulose utilisée dans ces produits peut être blanchie au cours de certains procédés utilisant des agents chlorés, comme par exemple le dioxyde de chlore. Qui serait à l’origine de la formation de dioxines et furanes.
- Une contamination environnementale peut aussi être à l’origine de la présence de substances indésirables comme les pesticides (comme le glyphosate), dioxines et furanes, dans les tampons.
Un certain nombre de substances trouvées dans ces protections intimes sont des perturbateurs endocriniens suspectés, sensibilisants cutanés connus ou suspectés. (DnOP, dioxines et furanes).
Qu’en est-il des coupes menstruelles ?
En 2019, le SCL (Service Commun des Laboratoires) a réalisé des tests sur 9 références de coupes menstruelles disponibles sur le marché français. D’après les résultats. Aucun phtalate, ni plastifiant n’a été quantifié.
RESULTATS
L’ANSES considère que les concentrations en substances chimiques indésirables retrouvées ne sont pas susceptibles de présenter un risque pour la santé (car ses substances étaient présentes en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires).
Aucun lien n’a été véritablement établit entre la présence de ces substances et l’apparition du syndrome du choc toxique qui peut survenir lors de l’utilisation prolongée de ces protections hygiéniques internes (tampons ou coupes menstruelles). Cependant, d’autres conséquences à long terme sont envisagées.
Dans ses conclusions, la DGCCRF déplore le manque d’information et parfois les fausses informations transmises aux utilisatrices sur les conditions d’utilisation des protections internes, ce qui peut générer un risque grave de choc toxique.
En effet, certains produits revendiquent une utilisation jusqu’à 12 heures, voire aucune limite. D’après les résultats de tests, l’ANSES fixe une limite de sécurité à ne pas dépasser entre 6 et 8 heures.
Qu’en est-il du Laboratoire Claripharm ?Au sein du Laboratoire Claripharm nous concevons des produits d’hygiène intime pour les femmes. Notamment des coupes menstruelles, en accord avec les règlementations internationales les plus exigeantes pour proposer des produits les plus sains possibles. Car en Europe aucune règlementation spécifique ne s’applique pour les protections hygiéniques internes. Ainsi, nos produits sont analysés en termes : – D’extractibles : substances chimiques potentiellement nocives pour la santé, – De stabilité à l’utilisation, – De validation du temps d’utilisation. Les étuis et les notices (inclus dans nos produits), contiennent toutes les informations concernant les bonnes pratiques d’utilisation et le syndrome du choc toxique, afin de vous informer au mieux. Suite aux résultats de tests, notre Laboratoire recommande un temps de port de la coupe menstruelle de 6 heures, car le risque de développer un SCT augmente avec la durée de port des protections internes. Les informations que nous vous fournissons sont donc en accord avec les recommandations publiées par l’ANSES. |
Source :
ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Sécurité des produits de protection intime. Avis révisé de l’Anses. Rapport révisé d’expertise collective. Décembre 2019 – Édition scientifique. Saisine n° 2016-SA-0108. 23 Décembre 2019. 294p.