Sommaire de l’article :
Qu’est-ce que la précarité menstruelle ?
La précarité menstruelle dans le monde
En moyenne, les femmes ont leurs règles 5 ans 9 mois et 1 jour durant toute leur vie.
Évidemment, les menstruations nécessitent l’achat de serviettes, tampons, coupes et culottes menstruelles, qui ne sont pas considérés comme des produits de première nécessité (comme le pain, l’eau, l’huile et le savon…).
D’après une étude britannique menée par VoucherCodesPro.co.uk, le budget annuel consacré à l’achat de produits relatifs au confort périodique serait de 492 £.
Soit un montant de 20 410€ pour toute la vie d’une femme.
Ce budget concerne non seulement l’achat de serviettes, tampons, cup … la base pour vivre cette période en toute sécurité ! Mais nous, les femmes du 21ème siècle on a aussi besoin de :
- Médicaments pour soulager les affreuses douleurs.
- Nouveaux sous-vêtements, pour remplacer nos culottes tachées par les déversements de sang.
- Des bonbons, du chocolat, une crème glacée … car oui, on a besoin de se réconforter comme on peut.
- Et quelques produits de bien-être (cosmétiques, objets de décoration, plaid, bouillote …) pour vivre au mieux cette période souvent douloureuse.
500 MILLIONS de femmes dans le monde en précarité menstruelle
Vous l’aurez remarqué, ce budget est très conséquent et beaucoup de femmes ne peuvent pas se permettre de tels achats. En 2019 ce sont 500 MILLIONS de femmes qui se retrouvent en incapacité de subvenir à leurs besoins périodiques (source Figo).
Heureusement, certains pays commencent de plus en plus à s’intéresser à ce sujet.
- Le gouvernement écossais a mis en place en 2018 un programme destiné à fournir gratuitement des protections périodiques aux 395 000 élèves et étudiantes du pays (source Le Monde).
- Aussi en 2019, l’Angleterre, le Pays de Galles, le Canada et encore la Corée du Sud ont participé activement à cette lutte de précarité menstruelle en distribuant gratuitement des protections périodiques dans les établissements scolaires et universités (source Libération).
La précarité menstruelle en France
En 2019, ce sont 1 700 000 femmes qui n’ont pas accès à des protections hygiéniques en France (source : règles élémentaires).
Sans domicile, incarcérée, se trouvant en situation précaire avec un budget restreint ou par le statut d’étudiant, trop nombreuses sont les femmes contraintes de ne pas pouvoir acheter de tampons, serviettes ou de coupe menstruelle. Les détenues de prison ont difficilement accès aux protections hygiéniques.
Les produits au sein des administrations pénitentiaires sont vendus le triple du prix de ce que l’on retrouve habituellement en grande surface.
Comment font ces femmes ?
« Du papier toilette, du journal, des paires de chaussettes, des culots de bouteilles en plastiques découpés à la main … ».
Si certaines femmes pallient le manque de moyens en faisant preuve d’inventivité, les alternatives trouvées restent bien évidemment non adaptées et mettent en péril leur santé. Les règles devenant un réel handicap, certaines femmes se voient même se priver de scolarité ou de présence au travail (source : IFOP Dons solidaires).
Ne pas avoir recours aux protections hygiénique impact l’estime de soi pouvant conduire à l’exclusion sociale. En effet, d’après l’étude menée par « Dons solidaires », l’hygiène et l’apparence sont deux critères déterminants dans le jugement de l’autre. « Pour 17% des bénéficiaires d’associations, l’hygiène personnelle est identifiée comme source de malaise et de jugement négatif ».
C’est en février 2020 que Marlène Schiappa et Christelle Dubos saluent le rapport à propos du tabou des règles dans notre société.
Ce rapport fait de la lutte contre la précarité menstruelle et de l’accès aux protections hygiéniques pour toutes : une priorité. Elles annoncent l’expérimentation dès cette année de la gratuité des protections hygiéniques dans plusieurs lieux collectifs (source : solidarité-santé.gouv).
Sources :
Dons solidaires, communiqué de Presse, 2019.
Figo, month after month period poverty, 2019.
Disponible à l’adresse suivante : https://www.figo.org/news/month-after-month-period-poverty
Ifop, Dons solidaire, février 2019.
Disponible à l’adresse suivante : https://www.donsolidaires.fr/wp-content/uploads/2019/03/Pre%CC%81sentation-IFOP-Dons-Solidaires.pdf
Solidarités-santé.gouv, précarité menstruelle expérimentation de la gratuité des protections, 2020.
Le combat de l’association “Règles élémentaires”
Parce que chaque femme devrait vivre dignement sa période de menstruations, Claripharm a décidé d’appuyer le combat de l’association Règles élémentaires qui milite pour cette cause touchant tant de femmes.
Qui est l’association « Règles élémentaires » ?
C’est en novembre 2015 que Tara Heuzé-Sarmani fonde l’association Règles élémentaires. Aujourd’hui elle est la 1ère association à lutter contre la précarité menstruelle en France. Son objectif est de collecter des produits d’hygiène intimes à destination des femmes dans le besoin et de briser le tabou des règles.
Depuis sa création ce sont :
- 1 500 000 protections périodiques collectées
- 50 000 bénéficiaires
- 1 000 collectes organisées avec 200 partenaires français
L’association a créé une plateforme citoyenne pour permettre à chacun de mener une action afin de lutter contre la précarité menstruelle.
En allant sur le site internet vous pouvez demander de recevoir des visuels de communication personnalisés et même une boîte à dons. Ces boîtes peuvent être disposées dans une entrée d’immeuble, au bureau … et chacun peut offrir ce qu’il souhaite pour donner la chance à une femme en situation précaire de recevoir une protection périodique.
Quelles sont les actions de Claripharm ?
Si chaque femme mérite de pouvoir vivre ses règles en toute sécurité, Claripharm a pris cette année la décision de s’engager à faire chaque année des dons pour Règles élémentaires. Le mois dernier ce sont près de 400 coupes menstruelles que nous avons envoyé à l’association afin de rendre meilleure la vie des femmes en situation de précarité menstruelle. Grace à ce dispositif elles pourront être protégées durant une période de 3 à 5 ans.
Envie d’en savoir plus sur l’Association et participer activement à cette lutte contre la précarité menstruelle ? Rendez-vous sur le site web : www.regleselementaires.com