L’endométriose est une maladie chronique qui touche en France près de 10% des femmes. Nous en parlons plus en détail dans cet article (cliquez ici).
Les symptômes de la maladie sont nombreux, mais surtout, contrairement à ce que l’on pourrait penser, leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions. Effectivement, une endométriose superficielle peut être très douloureuse et une endométriose profonde passe parfois inaperçue.
Sommaire de l’article :
L’Endométriose, une maladie encore trop mal diagnostiquée
L’endométriose touche en France près de 10% des femmes selon les chiffres de la sécurité sociale. Cette maladie gynécologique et chronique peut être extrêmement invalidante. Il existe à ce jour différentes solutions thérapeutiques selon le stade de la maladie d’où l’importance de poser rapidement un diagnostic.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Dans endométriose, vous pouvez entendre le terme « endomètre ». L’endomètre, c’est le tissu qui recouvre la paroi interne de l’utérus et qui s’épaissit à chaque début de cycle menstruel. L’endomètre est évacué chaque mois par le vagin lorsqu’aucun embryon n’est implanté : ce sont les règles. (Voir l’article Les premières règles)
Chez presque toutes les femmes, on peut observer ce que l’on appelle des menstruations rétrogrades : au lieu de s’écouler par le vagin, les règles remontent par les trompes de Fallope et se répandent dans la cavité abdominale. Pour 90% des femmes, c’est éliminé chaque mois sans problème. Chez les 10 % restantes, l’endomètre reste fixé, sans que l’on en connaisse la raison. C’est l’endométriose.
Ce tissu utérin peut venir se fixer sur les ovaires, mais aussi sur les trompes, sur les ligaments qui soutiennent l’utérus, le rectum, le vagin…ou, plus rarement, dans l’intestin, le colon ou la vessie.
Chaque mois, au moment des règles, il agit exactement comme l’endomètre utérin : il saigne, entrainant sur les organes touchés une réaction inflammatoire et laissant des cicatrices à chaque cycle menstruel.
Plusieurs hypothèses (génétique, hérédité, environnement…) sont avancées pour expliquer les causes de l’endométriose, mais on ne sait toujours pas aujourd’hui avec exactitude pourquoi certaines femmes en souffrent et pas d’autres.
Quels sont les symptômes ?
Il existe des endométrioses sans symptômes particuliers mais dans la plupart des cas, l’endométriose est détectée à la suite de dysménorrhées, ces douleurs très fortes situées au niveau du pelvis qui accompagnent les règles et dont l’intensité peut aller jusqu’à devenir invalidantes pour la femme qui en souffre.
L’endométriose pouvant toucher différents organes, les symptômes peuvent aussi être très différents.
Les principaux, en dehors de la dysménorrhée, sont :
- douleurs lors des rapports sexuels
- troubles urinaires
- fatigue chronique
- difficulté au niveau du transit intestinal (constipation ou au contraire diarrhée)
Il est à noter que ces symptômes peuvent apparaître indépendamment les uns des autres.
Enfin, un dernier symptôme, autrement douloureux : l’infertilité. Pour les femmes touchées sur les ovaires et les trompes, il existe en effet un risque pour la fertilité. Il arrive d’ailleurs que les femmes découvrent qu’elles sont atteintes d’endométriose lorsqu’elles viennent consulter parce qu’elles ont du mal à tomber enceintes.
Quand faut-il consulter ? Comment pose-t-on un diagnostic ?
Il faut savoir qu’aujourd’hui encore, cela prend 7 ans en moyenne pour diagnostiquer la maladie, c’est beaucoup…
Il ne faut pas hésiter à aller consulter un médecin généraliste ou un gynécologue si vous avez l’un des symptômes cités ci-dessus, particulièrement les douleurs violentes lors des règles ou lors des rapports sexuels.
Celui-ci vous prescrira alors plusieurs examens (échographie, IRM, hystérographie…) pour pouvoir poser un diagnostic. L’examen de référence reste la coelioscopie (c’est un examen chirurgical) qui permet de repérer les lésions et de pouvoir prélever des tissus pour les analyser.
Quelles sont les solutions existantes ?
Il n’est pas possible de « guérir » de l’endométriose mais avec une bonne prise en charge il est aujourd’hui possible de lutter contre la douleur et de ralentir l’évolution de la maladie.
Un traitement hormonal ou chirurgical peut être envisagé, suivant l’avis d’un professionnel de santé.
L’endométriose est une maladie qui peut être très difficile à vivre, que ce soit physiquement ou psychologiquement. De nombreuses associations existent, offrant conseil, écoute et soutien. Il ne faut surtout pas hésiter à les contacter
Source : EndoFrance
Les symptômes de l’endométriose
Il existe des endométrioses sans symptômes particuliers mais dans la plupart des cas, l’endométriose est détectée à la suite de dysménorrhées, ces douleurs très fortes situées au niveau du pelvis qui accompagnent les règles et dont l’intensité peut aller jusqu’à devenir invalidantes pour la femme qui en souffre.
L’endométriose pouvant toucher différents organes, les symptômes peuvent aussi être très différents.
Douleur
Dans la plupart des cas, l’endométriose est détectée à la suite de dysménorrhées, ces douleurs très fortes situées au niveau du bas ventre mais aussi au niveau du bas du dos pendant les règles. Il faut cependant bien noter que de nombreuses femmes peuvent avoir mal au ventre sans être porteuse d’endométriose.
Des règles douloureuses qui vous empêchent de vivre votre journée normalement, ou encore qui résistent à la prise d’un antalgique peuvent être des symptômes de l’endométriose. Si la douleur devient invalidante, il faut en parler à votre professionnel de santé.
Saignements anormaux
L’endométriose provoque également des règles plus abondantes et plus longues avec des règles pouvant durer plus de 7 jours. Pour rappel, en moyenne les règles durent entre de deux et sept jours, mais ce n’est qu’une moyenne, chacune de nous est différente.
La présence de caillots sanguins sur la durée peut également être un symptôme.
Infertilité
L’infertilité est souvent associée à la maladie or toutes les femmes atteintes d’endométriose ne sont pas concernées, 30 à 40% font face à un problème d’infertilité.
Troubles digestifs
Les troubles digestifs associés à l’endométriose sont notamment :
- Une alternance de diarrhée / constipation au moment des règles
- Des douleurs au moment de passer aux toilettes
- La présence de sang dans les selles
- Ballonnements abdominaux, arrêt des selles et des gazs.
On parle alors d’endométriose digestive. C’est lorsque l’endométriose se développe sur les intestins, le colon, le rectum.
Troubles urinaires
Les femmes parlent souvent de symptômes rappelant l’infection urinaire comme des difficultés pour vider la vessie, l’envie fréquente d’uriner ou parfois la présence de sang dans les urines.
On parle d’endométriose vésicale quand l’endométriose se développe au niveau de la vessie.
Fatigue chronique
De la fatigue, de l’irritabilité ou de la dépression, généralement en raison du fait que les douleurs sont chroniques.
Dyspareunie
Il s’agit de douleurs profondes lors des rapports sexuels. Il existe deux types de dyspareunie chez la femme :
- les dyspareunies superficielles, lorsque la douleur se manifeste à proximité ou au niveau de l’orifice du vagin
- les dyspareunies profondes, en cas de douleurs pelviennes, c’est-à-dire de douleurs ressenties dans la région du pelvis, incluant le bas ventre et la zone génitale.
C’est la dyspareunie profonde qui peut être un symptôme de l’endométriose.
Des douleurs très fortes lors des menstruations ou l’infertilité sous souvent les symptômes qui mènent à une visite chez le médecin ou le gynécologue et qui s’en suivent par un diagnostic ou non de l’endométriose.
Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant, de votre gynécologue ou encore de l’association EndoFrance, des représentants sont disponibles dans vos régions.
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